Il suffirait d’installer des panneaux solaires photovoltaïques sur le pan sud de tous les toits en France pour répondre à nos besoins annuels en électricité.

Toutefois, nous n’en sommes pas encore là.

Mais justement, où en est-on en 2024 ?

Si vous souhaitez tout connaître de la filière solaire en France :

  • Etat des lieux & chiffres-clés ;
  • Impact de l’épidémie du Covid ;
  • Potentiel & avenir ;
  • Perception par les Français(es) ;
  • Et bien plus encore…

Alors ce guide est fait pour vous.

augmentation prix électricité février 2024

Le Solaire en France : un potentiel inexploité

Le territoire français parfaitement adapté au Solaire

Avec l’Espagne, le Portugal, Monaco ou encore Malte, la France caracole en tête des pays les plus ensoleillés d’Europe.

Son irradiation solaire (c’est-à-dire la quantité d’énergie solaire reçue en 1 an sur 1 m²) varie en moyenne de 1 100 kWh/m² dans la moitié Nord à près de 1 700 kWh/m² dans le Sud.

Avec un tel gisement solaire, la France est l’un des pays d’Europe le mieux doté.

Selon l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), le potentiel inexploité sur toiture est estimé à 364 Gigawatts (GW).

C’est presque 3 fois plus que la puissance de l’ensemble du parc de production français toutes filières confondues (nucléaire, thermique, renouvelable), qui s’élevait en 2018 à plus de 132 GW.

En 2009 déjà, Patrick Jourde et Jean‑Claude Muller, chercheurs au commissariat à l’Énergie Atomique (CEA) et au CNRS précisaient :

Théoriquement, il suffirait en France de réaliser le seul côté sud des toits en modules photovoltaïques pour produire toute l’énergie électrique nationale.

Aujourd’hui, on pourrait même ajouter que la surface à équiper en modules solaires a très certainement diminué.

La raison ?

L’effet conjugué de la stagnation de la consommation électrique française et l’amélioration des rendements des modules solaires depuis 2009.

Mais le potentiel solaire français ne se situe pas que sur toiture.
Selon le Cerema, le gisement inexploité au sol cette fois est estimé à près de… 775 GW !

centrale solaire au sol

Quant aux zones délaissées (friches, zones polluées, etc.) et aux parkings, ils représentent un gisement inutilisé de 53 GW !

Au-delà d’un simple exercice théorique, tous ces chiffres montrent bien le très haut potentiel solaire en France pour produire une électricité décarbonée.


La filière solaire française en quelques chiffres

Fin décembre 2019, la puissance totale installée du parc photovoltaïque français a atteint un peu moins de 10 Gigawatts (GW).

A l’heure où vous lisez ces lignes, elle a même dépassé 10,1 GW !

Cela représente une production annuelle de 11,6 Térawatts-heures (TWh).

Autrement dit, le parc photovoltaïque français a produit assez d’électricité pour couvrir 2.4 % de notre consommation électrique totale.

centrale solaire photovoltaïque au sol

Derrière ces chiffres se cache une grande diversité d’installations, allant de la centrale de petite taille (toiture résidentielle) au très grand projet photovoltaïque (ferme solaire).

Voici un graphique détaillant la composition du parc photovoltaïque français selon la typologie d’installation :

composition du parc photovoltaïque francais

L’évolution contrastée du parc photovoltaïque français

De manière globale, le parc photovoltaïque français n’a pas cessé de se développer depuis 2009.

Et cette tendance n’est pas près de changer !

Toutefois, 3 phases se dessinent nettement :

  1. Une première phase d’accélération importante du volume de raccordements entre 2009 et 2012 ;
  2. Entre 2012 et 2014, un ralentissement qui s’amorce ;
  3. Depuis 2014, une croissance stabilisée du nombre de nouveaux raccordements autour d’une moyenne d’environ 850 mégawatts (MW) par an.

Sur le graphique suivant, on peut constater la progression en pente douce de l’ensemble du parc photovoltaïque selon le cumul de raccordements.

evolution du volume de raccordements en france

Si l’on constate une progression de l’ensemble du parc français, certains segments tirent mieux leur épingle du jeu.

C’est notamment le cas des très grandes installations au sol ou sur toiture, dont la puissance raccordée a fait un bond de +197 % entre 2014 et 2020.

Sur la même période, la capacité totale du solaire sur moyenne toiture a augmenté de +121 %.

Quant au photovoltaïque résidentiel, sa progression est plus contenue.

Ainsi, entre 2014 et 2020, le capacité totale du solaire sur toiture résidentielle a augmenté de +64 %.

Soit une hausse annuelle moyenne de +8.5 %.

Heureusement, tous les feux sont au vert pour assister au déploiement du solaire chez les particuliers, comme nous le verrons par la suite.

Notons par ailleurs que l’autoconsommation a progressivement remplacé la vente totale, pourtant solution historique du solaire en France, pour s’imposer comme la configuration naturelle des installations sur petites toitures.

Cette composition particulière du parc photovoltaïque français est liée aux efforts du gouvernement pour favoriser et multiplier les appels d’offres sur les très grands projets.

Alors que le cadre réglementaire et administratif entourant le solaire résidentiel joue encore un rôle inhibant…

Pour l’instant.


Quel impact du Coronavirus sur la filière solaire

Les chiffres de 2020 sont encore incomplets, mais dénotent d’un léger ralentissement pour le premier trimestre.

En effet, la crise du Coronavirus semble confirmer une tendance amorcée au 4ème trimestre 2019 de ralentissement de la croissance du volume de raccordements dans le segment résidentiel.

Ainsi, au 4ème trimestre 2019, le segment résidentiel enregistrait une hausse de la puissance raccordée au réseau de 205 MW.

Au 1er trimestre 2020, elle atteignait 182 MW, soit un ralentissement de 13 %.

Plusieurs explications peuvent être avancées.

Tout d’abord, dans un contexte d’incertitude lié à la récession économique, les particuliers ont retardé leur décision d’investissement.

Ensuite, la crise a durement touché les artisans et petites PME du bâtiment.

Entre les faillites, les reports de chantiers ou la réduction des carnets de commandes, il est probable que l’impact sur le volume de raccordements se fasse encore sentir pendant quelques mois.

L’ensemble de la filière a également été impacté par des difficultés en approvisionnement depuis la Chine, premier producteur mondial de panneaux solaires et de silicium, imposant délais et retards de livraison.

Cependant, le potentiel de croissance du parc photovoltaïque français reste entier, comme en témoigne l’allongement de la file d’attente avec un stock de projets atteignant 6,8 GW.


La place du Solaire dans la politique du Gouvernement

La France a bâti son modèle énergétique sur le recours massif à l’atome.

Notre mix énergétique actuel est le reflet de ce choix politique fait il y a maintenant 60 ans.

Malgré ce constat, le Gouvernement a multiplié les initiatives pour renforcer la filière renouvelable.

Parmi elles, le plan Place au Soleil de 2018 a pour but d’accélérer le déploiement du solaire.

Voyons cela.


Le Solaire : un poids croissant dans la capacité de production nationale

Pour comprendre la place du solaire dans la politique énergétique actuelle, il est important de voir son poids relativement aux autres sources d’énergies.

Je vous disais un peu plus haut que la production de l’ensemble du parc photovoltaïque français a atteint 11,6 TWh en 2019.

C’est un peu plus que la production annuelle des 4 réacteurs nucléaires de la centrale de Bugey (dans l’Ain) et ses 10 TWh.

Mais c’est encore très peu au regard de la production totale des 58 réacteurs nucléaires encore en activité en 2019, qui s’élève à environ 380 TWh.

panneaux solaires et centrale nucléaire

D’ailleurs, et sans surprise, le nucléaire reste de très loin la première source de production d’électricité en France.

En effet, sur les 537.7 TWh produits en 2019 par l’ensemble de la filière énergétique française, le nucléaire est responsable à lui seul de 71 % de la production.

Le solaire ne représente lui que 2.2 %.

Dans son ensemble, la filière renouvelable a produit 21 % de l’électricité française en 2019.

mix énergétique francais en 2019

Place au Soleil 2018

Si le mix énergétique français reflète des choix politiques, cela ne veut pas dire qu’il n’y a aucune avancée sur le front des énergies renouvelables.

D’ailleurs, c’est même une obligation.

En effet, la France (comme beaucoup d’autres pays) s’est fixée des objectifs pour mener à bien sa transition énergétique.

C’est la loi n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte qui définit ces objectifs et le calendrier pour les atteindre.

Elle prévoit notamment de porter à 32 % la part des énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie d’ici à 2030.

Problème : le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire a lui-même déclaré que nous n’allons pas assez vite pour tenir nos engagements.

C’est donc pour accélérer le déploiement du solaire photovoltaïque et thermique en France que le plan Place au Soleil a vu le jour.Il a été inauguré le jeudi 28 Juin 2018 par Sébastien Lecornu, ex-Secrétaire d’État auprès du ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire.

Pour le photovoltaïque, les principales mesures sont :

  1. L’exonération de la CSPE (Contribution au Service Public de l’Electricité) pour les projets d’autoconsommation ;
  2. Le renforcement des exigences de qualité qui portent sur les installateurs de panneaux solaires en autoconsommation ;
  3. La facilitation de l’accès à l’autoconsommation collective.

Pour beaucoup de professionnels de la filière, ce plan n’apporte pas grand chose de nouveau et manque d’ambition.

Quant aux conséquences, elles sont difficilement perceptibles si l’on se rapporte aux données de raccordements.

En effet, la croissance du volume de raccordements en 2018 a été stable par rapport à 2017, atteignant 841 MW.En 2019, le volume de raccordements atteignait 871 MW, soit une légère hausse par rapport à 2018 de 3.6%.


Place au Soleil 2021 : dynamiser le solaire agricole

On croyait le plan Place au Soleil en sommeil.

C’était sans compter sur la nouvelle ministre de la Transition écologique et solidaire, Élisabeth Borne.

Le 23 février 2020, elle ressuscitait le plan Place au Soleil en annonçant le relèvement du seuil pour les appels d’offres à 300 kWc.

Le but ?

Inciter davantage les agriculteurs à exploiter leurs grandes toitures pour produire de l’électricité photovoltaïque.

hangar photovoltaïque agricole

Jusqu’alors, la puissance maximale qu’il était possible d’installer sans avoir recours à un appel d’offres était limitée à 100 kWc.

De fait, cela limitait l’intérêt pour les propriétaires de (très) grandes toitures à installer des panneaux solaires.

En effet, l’appel d’offres est un processus long, complexe, et inadapté aux producteurs non “professionnels”.

En passant à 300 kWc, ce nouveau seuil permet d’éliminer les lourdes contraintes réglementaires et administratives liées à l’appel d’offres.

En revanche, aucune annonce concernant la solaire résidentiel.

Affaire à suivre, donc.


La France en retard par rapport à ses voisins

Conséquence directe des politiques encore timides en faveur du Solaire, la France est à la traîne par rapport à ses voisins européens.

L’Espagne ou l’Allemagne ont mis en place des politiques beaucoup plus volontaires et se sont donnés les moyens de leurs ambitions.

Résultat ?

En 2019, la croissance du solaire a été la plus forte en Espagne avec +4.7 GW raccordés au réseau national !

Viennent ensuite l’Allemagne, les Pays-Bas puis la France, avec respectivement une augmentation de la puissance installée de +4 GW, +2.5 GW et +1.1 GW.

La Pologne, plus gros consommateur de charbon en Europe, devrait également rattraper la France en 2020 avec une croissance prévue de +1.3 GW.

Elle s’est engagée dans une politique ambitieuse de désengagement du charbon en encourageant le développement des énergies renouvelables.

Mais le retard de la France est encore plus flagrant lorsque l’on regarde la puissance totale déjà installée des premiers pays producteurs :

répartition des capacités de production en europe

Pourquoi et comment relancer la filière solaire française

Relancer le Solaire en France : moins de CO2 et plus d’emplois

Relancer le solaire en France est une nécessité.

Pourquoi ?

① Atteindre nos objectifs en matière de transition énergétique

Pour atteindre l’objectif de 32 % d’énergies renouvelables que nous nous sommes fixé, il est primordial de porter un effort particulier sur le photovoltaïque.

Parce qu’il est plus en retard par rapport aux autres types d’énergies renouvelables comme l’hydraulique ou l’éolien, il a aussi un potentiel de développement bien plus élevé !

Ce n’est pas tout. La France s’est également fixée des objectifs en termes d’émissions de CO2 dans l’atmosphère.

Or ça tombe bien : la production d’1 kWh d’électricité photovoltaïque rejette 14 grammes de CO2, contre 66 grammes pour le nucléaire.

② Créer plus d’emplois

La filière du solaire, et particulièrement celle du résidentiel, est intensive en création d’emplois locaux et non-délocalisables.

Aux Etat-Unis, elle représente déjà plus d’emplois que le charbon, le nucléaire et l’éolien réunis !

controle kit solaire

Ne pas encourager son développement, ce serait donc se couper d’un important gisement d’emplois.

Dans un contexte de ralentissement économique mondial lié à la crise du Coronavirus, une telle manne ne peut être négligée.


Relancer le Solaire en France : 5 pistes de réflexion

Nous l’avons vu, le potentiel solaire français est énorme.

Aucun doute : seule une politique volontaire de l’Etat permettra de le réaliser.

Et l’enjeu est de taille, car aujourd’hui le solaire souffre d’une mauvaise image chez beaucoup de Français(es).

En effet, il suscite beaucoup de méfiance parmi la population et n’est pas toujours bien compréhensible pour tous(tes).

Pour inciter les Français(es) à enfin sauter le pas, il est donc primordial de lutter contre le fléau de l’éco-délinquance et de rendre le solaire plus simple et attractif.

Comment ?

Voici nos préconisations :

① Renforcer le dispositif de lutte contre l’éco-délinquance :

En développant des canaux d’information pour les particuliers, en simplifiant l’accès à une information claire et transparente, et en fournissant un meilleur accompagnement de la part des pouvoirs publics.

② Revoir le calcul des aides au Solaire

Aujourd’hui, les aides sont calculées par tranche de puissance installée. Cela complexifie inutilement la bonne compréhension pour le grand public, et facilite le travail des éco-délinquants. Pour une meilleure clarté, il est donc pertinent de calculer les aides de manière exactement proportionnelle à la puissance installée.

③ Revaloriser le montant de la prime à l’autoconsommation :

En supprimant la TVA réduite et l’achat subventionné du surplus, les économies réalisées permettront de revaloriser le montant de la prime.

Elle deviendra ainsi plus incitative pour les Français(es), sans effet de seuil à 3 kWc qui incite parfois à sous-dimensionner l’installation.

④ Simplifier le versement de la prime à l’autoconsommation :

En libérant le montant de la prime en une fois la première année (et non en 5 annuités comme c’est le cas actuellement), le bénéfice de l’aide est bien plus intelligible.

⑤ Rendre le photovoltaïque éligible à l’éco-prêt à taux zéro :

L’investissement initial est un frein pour beaucoup de Français(es), même au regard des économies réalisables. Généraliser l’éco-prêt à taux 0 permettrait donc de faciliter le financement de la transition énergétique pour les particuliers.

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[Sondage] Ce que pensent les Français(es) du Solaire

Faire entendre la voix des professionnels de la filière pour proposer des pistes d’actions concrètes est important.

Mais pour être efficace, une politique de développement du Solaire en France ne peut se faire sans également consulter les premiers intéressés : les particuliers.

C’est pourquoi nous avons voulu donner la parole aux Français(es) afin de connaître leur avis sur le solaire.

Quelle perception en ont-ils/elles ?

Sont-ils/elles bien conscient(e)s des avantages qu’il peut offrir ?

Sont-ils/elles victimes des nombreux clichés qui circulent à propos du Solaire ?

Pour le savoir, nous avons interrogé 1 027 Français et Françaises.

Avant de rentrer dans le détail des réponses, voici un résumé des résultats que nous avons obtenus :

Thématique La question La réponse
Perception du prix de l’électricité Le prix de l’électricité est-il trop élevé ? Pour 72 % des répondants, l’électricité est en effet trop chère.
Perception du prix de l’électricité Va-t-il encore augmenter à l’avenir ? Pour 90 % des répondants, ce prix est en effet amené à augmenter.
Réduire sa facture d’électricité Comment réduire efficacement sa facture d’électricité ? Pour 55 % des répondants, cela passe d’abord par de petits gestes simples pour réduire sa consommation d’électricité.
Réduire sa facture d’électricité Quelle énergie verte est la plus prometteuse ? Pour 51 % des répondants, c’est le photovoltaïque.
Les clichés sur le solaire Les panneaux chinois sont-ils de moins bonne qualité que les panneaux européens ? Pour 59 % des répondants, c’est en effet le cas.
Les clichés sur le solaire Les panneaux solaires sont-ils recyclables ? Pour 58 % des répondants, ils ne sont pas recyclables.
Les clichés sur le solaire La durée de vie des panneaux solaires est-elle supérieure à 10 ans ? Pour 50 % des répondants, leur durée de vie ne dépasse pas 10 ans.
Les clichés sur le solaire Les panneaux solaires sont-ils fabriqués à partir de terres rares ? Pour 43 % des répondants, c’est vrai.
Les clichés sur le solaire Peut-on être totalement autonome grâce aux panneaux solaires ? Pour 41 % des répondants, c’est en effet possible.
Passage à l’acte Qu’est-ce qui vous déciderait à investir dans des panneaux solaires ? Pour 52 % des répondants, une baisse du prix des panneaux solaires serait la meilleure incitation.

[Sondage] Les Français(es) inquiet(e)s du prix de l’électricité

Pour 72 % des Français(es), le prix de l’électricité est trop important

Cela ne vous aura pas échappé, 2019 n’a pas été une bonne année pour notre porte-monnaie.

En effet, deux hausses successives ont impacté le prix de l’électricité :

  • +5.9 % le 1er juin ;
  • +1.23 % le 1er août, pendant qu’une bonne partie des Français(es) était en vacances.

Résultat ?

La facture a augmenté de +7.2 % en à peine deux mois.

Cela représente une hausse moyenne de +120 € sur la facture annuelle.

Et ce n’est pas tout : en février 2020, le prix de l’électricité a de nouveau augmenté de +2.4 %.

Le ras-le-bol des Français(es) est donc compréhensible.

D’autant plus que le prix de l’électricité a déjà augmenté de +50 % en 10 ans selon une nouvelle étude de l’INSEE.


Pour 90 % des Français(es), la hausse du prix de l’électricité va se poursuivre

sondage evolution électricité

Ils sont même 52 % à prévoir que le prix va beaucoup augmenter dans les prochaines années !

Les Français(es) sont donc inquiet(e)s, et ils(elles) ont raison !

Pourquoi ? L’actualité fait régulièrement écho des difficultés financières d’EDF.

En effet, la dette du plus gros électricien d’Europe est en train de dangereusement déraper.

La faute à 3 chantiers faramineux qui pèsent lourd sur les comptes d’EDF :

① Le grand carénage : 100 milliards selon la Cour des Comptes ;

② Les chantiers des EPR : 16 milliards à charge pour EDF ;

③ Le site d’enfouissement Cigéo : 34 milliards selon l’ANDRA.

Au-delà d’une simple bataille de chiffres, l’enjeu est de savoir qui va payer la facture.

Déjà lourdement endettée, EDF ne semble pas assez robuste pour supporter les coûts titanesques de ces chantiers.

C’est donc très probablement le consommateur qui paiera le gros de la facture !

Rien que pour le grand carénage, un rapide calcul montre que la dette supportée par chaque foyer français serait de 5.000 € si elle était encaissée en intégralité par les consommateurs.


[Sondage] Comment réduire sa facture d’électricité

Tout le monde est d’accord : le prix de l’électricité est trop élevé.

Alors comment se protéger et réduire sa facture ?

sondage réduction prix électricité

55 % des Français(es) souhaitent réduire leur consommation

Réduire sa consommation grâce à de petits gestes simples est très largement plébiscité par les Français(es).

Il faut dire que c’est facile, rapide, et accessible à tous(tes).

Pour autant, les économies sur la facture restent limitées, comme nous allons le voir.

Petit tour d’horizon des gestes simples pour réduire sa facture d’électricité.

① Baisser le thermostat de son chauffage d’un ou deux degrés ;

② S’éclairer avec des ampoules LED ou basse consommation;

③ S’équiper d’appareils éco-performants ;

④ Utiliser les programmes éco des appareils électroménagers.

Bref, réduire sa consommation pour économiser sur sa facture d’électricité, c’est possible.

Mais mises bout-à-bout, ces économies de bout de chandelle ne vous feront gagner qu’une centaine d’euros sur votre facture.

En fin de compte, vous ne vous protégez donc pas vraiment de la hausse du prix de l’électricité.

Alors continuons à chercher des solutions. Pourquoi pas l’isolation ?


47 % des Français(es) souhaitent mieux isoler leur logement

Un logement bien isolé, c’est un logement moins gourmand en énergie.

Refaire l’isolation de votre maison peut vous permettre de faire jusqu’à 300 € d’économies sur votre facture.

Pour atteindre un tel résultat, il faut toutefois que les travaux soient correctement réalisés.

Or les éco-délinquants ont bien compris l’intérêt des Français(es) pour l’amélioration des performances énergétiques de leur logement.

L’isolation thermique est ainsi leur terrain de chasse préféré.

Récemment, la Direction de la répression des fraudes (DGCCFR) a ainsi dû signaler un pic des plaintes pour des arnaques à l’isolation pour 1 € :

  • Faux courriers officiels ;
  • Fausse affiliation à une institution publique (Ministère de la transition écologique, l’Ademe, la préfecture, etc.) ;
  • Nom frauduleux évoquant une structure régionale (bureau régional de l’habitat, etc.) ;
  • Frais financiers réels dissimulés…

Bref, toutes les techniques sont bonnes pour faire croire à un investissement sûr et rentable.


23 % des Français(es) souhaitent recourir à de nouvelles sources d’énergie

Les Français plébiscitent de plus en plus les sources d’énergies vertes.

La bonne nouvelle, c’est que 51 % de la population française considère que le photovoltaïque est l’énergie la plus prometteuse.

Concrètement, quels sont les avantages et les inconvénients d’avoir recours à l’énergie photovoltaïque ?

/ Panneaux photovoltaïques Réduction de la consommation Travaux d’isolation thermique
Economies sur la facture d’électricité Jusqu’à – 50 % Jusqu’à – 10 % Jusqu’à – 20 %
Avantages Vous avez le droit à des aides de l’État ; Plus le prix de l’électricité augmente, plus vous faites d’économies Gestes faciles à réaliser ; Pas ou peu d’investissement Vous avez le droit à des aides de l’État
Inconvénients Demande un investissement initial Les économies sont très vite limitées Très difficile de trouver le bon artisan ; Travaux onéreux

[Sondage] Les clichés sur le solaire encore répandus

Pour tester les connaissances des Français(es) sur les panneaux solaires, nous leur avons proposé plusieurs affirmations.

A chaque fois, ils devaient dire si cette affirmation était vraie ou fausse.

Résultat ? Une partie encore importante des répondants confirme que beaucoup d’idées reçues circulent à propos du solaire.

sondage préjugés solaire

59 % des Français(es) considèrent les panneaux chinois de moins bonne qualité que les panneaux européens


Cette idée reçue est très répandue.

Evidemment, il y a de mauvaises marques chinoises comme il existe de mauvaises marques européennes.

Mais en réalité, les panneaux solaires chinois sont d’aussi bonne qualité que les panneaux solaires européens.

D’ailleurs, 9 des 15 meilleures marques (en termes de qualité) sont chinoises !

classement marques panneaux solaires

En fait, la Chine est depuis longtemps très en avance dans le domaine du photovoltaïque.

Pourquoi ?

L’Empire du Milieu a fait le choix du solaire il y a déjà 20 ans pour répondre à ses besoins monstrueux en énergie, mais aussi parce qu’il a pressenti l’importance qu’allait prendre le solaire dans les années à venir.

En subventionnant massivement cette industrie et grâce à la taille de son immense marché, elle a rapidement développé des techniques de production et un savoir-faire hors pair.

D’ailleurs, beaucoup de marques européennes renommées utilisent aujourd’hui des cellules photovoltaïques de fabrication chinoise dans l’assemblage de leurs panneaux solaires.

Signe que la qualité des panneaux chinois est au rendez-vous !


58 % des Français(es) pensent que les panneaux photovoltaïques ne sont pas recyclables

Les premiers panneaux solaires installés vont arriver en fin de vie, créant des milliers de tonnes de déchets.

La maîtrise du recyclage des panneaux solaires est donc primordiale.

Malheureusement, encore trop de Français(es) pensent que les panneaux solaires ne sont pas recyclables.

Non seulement c’est faux, mais en plus la France est l’un des pays les plus en avance sur ce sujet !

En effet, on est aujourd’hui capable de recycler 94.7 % d’un panneau photovoltaïque à base de silicium cristallin.

En France, c’est l’association Soren qui gère tout le recyclage.

Elle met à disposition de tous les acteurs des points de collecte gratuits.

Ensuite, elle se charge de transporter les déchets vers une usine spécialisée de recyclage.

Bref, si vous ne deviez retenir qu’une seule chose, c’est que les panneaux solaires sont presque entièrement recyclables.


50 % des Français(es) pensent que les panneaux photovoltaïques ont une durée de vie inférieure à 10 ans

Je ne vais pas tourner autour du pot : aujourd’hui, la durée de vie d’un panneau solaire est de 40 ans.

D’ailleurs, la plus vieille installation solaire reliée à un réseau électrique est toujours en fonctionnement, plus de 35 ans après sa mise en service.

Et elle continue de produire avec de très bons résultats !

Avec du bon matériel, bien installé et bien entretenu, aucune chance que vos panneaux solaires vous lâchent après 10 ans.

Pour conclure, retenez que des panneaux solaires bien posés et bien entretenus ont une durée de vie de 40 ans !


43 % des Français(es) pensent que les panneaux photovoltaïques sont fabriqués à partir de terres rares

Cette affirmation sème le doute chez presque la moitié des Français.

Il faut dire qu’elle est souvent relayée.

Alors reprenons depuis le début.

Les terres rares sont des minéraux utilisés pour leur propriétés particulières dans la fabrication des produits haute-technologie comme les batteries, les LED, les écrans d’ordinateurs ou les puces de smartphones.

Ces terres rares comprennent 17 métaux bien précis du tableau périodique.

Or l’écrasante majorité des panneaux solaires (ceux qui sont vendus aux particuliers et aux professionnels) est fabriquée à partir de silicium cristallin, qui ne figure pas sur la liste des terres rares.

On estime d’ailleurs que 94 % des panneaux solaires vendus dans le monde utilisent du silicium cristallin.

La confusion vient également du fait que contrairement à ce que leur nom laisse penser, les terres rares sont pour certaines plutôt répandues dans la croûte terrestre. C’est le cas du cérium par exemple.

Mais revenons à notre silicium : d’où vient-il exactement ?

Il est issu de la silice. Vous n’avez peut-être pas entendu son nom, mais c’est une forme de minéral présente dans la roche, le sable ou la croûte terrestre par exemple.

Après l’oxygène, c’est le deuxième élément le plus présent sur terre !

Pour résumer, de quoi est constitué un panneau solaire ?

  • D’une infime quantité de silicium dans les cellules ;
  • De verre pour protéger les cellules ;
  • D’aluminium pour le cadre métallique ;
  • De cuivre dans les câblages et les circuits électroniques de l’onduleur.

Et c’est tout, aucune terre rare à l’horizon !


41 % des Français(es) pensent que l’on peut devenir complètement autonome grâce aux panneaux solaires

C’est l’un des arguments préférés des éco-délinquants et il a visiblement marqué les esprits.

Mais au risque de décevoir certains d’entre vous, il faut rétablir la vérité : il est quasiment impossible d’être totalement autonome avec des panneaux solaires, même en installant une batterie.

Cependant, des panneaux solaires en autoconsommation avec vente du surplus permettent d’économiser jusqu’à 50 % sur votre facture d’électricité, ce qui est beaucoup !

Avec une batterie, ajoutez 10 % d’économies en plus.

Retenez donc qu’à l’heure actuelle, l’autonomie totale est quasiment inatteignable, même avec des batteries.


[Sondage] Pourquoi investir maintenant dans le solaire photovoltaïque ?

Nous avons demandé aux Français quels seraient les éléments qui pourraient les décider à investir dans des panneaux photovoltaïques.

Reprenons leurs réponses.

sondage motivations solaire

52 % des Français(es) attendent une baisse du prix des panneaux solaires

Une majorité de Français(es) aimeraient voir le prix des panneaux solaires baisser.

Mais au fait, combien coûtent aujourd’hui des panneaux solaires ?

Voici les prix pratiqués dans notre réseau d’installateurs RGE, selon la puissance de l’installation, avec les aides de l’État associées pour de l’autoconsommation avec vente du surplus :

Puissance Prix TTC sans la prime de l’État Prix TTC avec la prime de l’État Prix TTC avec la prime de l’État et la vente subventionnée sur 20 ans
3 kWc À partir de 7 050 € À partir de 5 760 € À partir de 4 760 €
6 kWc À partir de 12 250 € À partir de 10 330 € À partir de 9 330 €
9 kWc À partir de 16 870 € À partir de 13 990 € À partir de 12 990 €

Or ces prix étaient bien différents il y a 10 ans.

Depuis 2009, le prix du watt-crête photovoltaïque a en effet diminué de 65 % !

Comment expliquer une telle baisse ?

Les coûts de production ont chuté suite à l’entrée de la Chine sur le marché du photovoltaïque.

Grâce à son gigantesque marché domestique, la Chine a massivement investi des milliards d’euros pour développer à grande échelle ses capacités de production.

Résultat : en une dizaine d’année, elle a contribué à faire drastiquement baisser les coûts, obligeant les concurrents européens ou américains à s’aligner.

Par ailleurs, avec l’amélioration des techniques de pose, il faut de moins en moins de temps à un installateur pour effectuer une pose.

C’est donc le coût de la main d’œuvre qui baisse également !

Mais cela veut-il dire que les prix vont continuer de chuter ?

Selon la plateforme pvXchange, le prix à l’achat des panneaux solaires a quasiment atteint un niveau plancher.

Autrement dit, il est peu probable qu’il continue à baisser comme c’était le cas jusqu’à aujourd’hui.

Donc attendre encore un an ou deux que le prix des panneaux solaires baisse avant de s’équiper n’est pas un bon calcul.

Or quelles sont les économies réalisables en un an avec une installation de 6 kWc en autoconsommation ?

Sur une facture annuelle de 1 800 € :

  1. Economies : 780 €
  2. Ventes du surplus : 293 €
  3. Prime à l’autoconsommation : 384 €
  4. Frais (TURPE) : -25 €
  5. Total des économies : 1 396 €

A ce rythme-là, votre installation est amortie en 11 ans !

C’est d’ailleurs la durée moyenne d’amortissement pour une installation de panneaux photovoltaïques.

Mais que se passe-t-il si vous décidez de reporter votre projet d’un an ?

Vous faites tout simplement une croix sur 1 396 €.

Et ce n’est pas la seule mauvaise nouvelle : les aides de l’État vont peu à peu disparaître…


44 % des Français(es) attendent plus d’aides de l’État

Les aides de l’État sont condamnées à disparaître.

Pourquoi ?

Le montant des aides a été modélisé selon une formule mathématique élaborée. Il est inversement corrélé au nombre d’installations réalisées.

Plus il y a d’installations, plus le montant des aides diminue.

Et donc inévitablement, plus on attend avant de poser ses panneaux solaires, moins on touchera d’aides.

Ainsi, le montant de la prime à l’autoconsommation est revu tous les trimestres par la Commission de régulation de l’énergie (CRE).

Type d’aide Puissance Montant de l’aide
Prime à l’autoconsommation ⩽ 3 kWc 500 € / kWc installé
Prime à l’autoconsommation ⩽ 9 kWc 370 € / kWc installé
Prime à l’autoconsommation ⩽ 36 kWc 210 € / kWc installé
Prime à l’autoconsommation ⩽ 100 kWc 110 € / kWc installé
simulation aides panneaux solaires

FAQ

Quelle est la part du solaire dans le mix énergétique français ?

En 2019, la part du solaire dans la production totale d’électricité en France s’élevait à 2,2%, contre 71% pour le nucléaire. Concrètement, l’ensemble du parc photovoltaïque français a produit 11.6 Térawatt-heures (TWh), sur les 537.7 TWh produits par l’ensemble de la filière énergétique.


Quel est le potentiel solaire en France ?

Selon l’ADEME, le gisement inexploité sur toiture représente 364 GW. Pour le Cerema, le gisement inexploité au sol et sur les parkings représente 775 GW. En tout, la France a un potentiel encore inexploité de plus de 1 100 GW !

La France est-elle en retard par rapport à ses voisins européens ?


Oui. Le parc photovoltaïque français atteint une puissance cumulée de 9 GW, contre 45.9 GW en Allemagne, 20.5 GW en Italie, ou encore 13.3 GW au Royaume-Uni.

Le prix de l’électricité va-t-il encore grimper ?


Oui ! Après avoir augmenté en 2019, 2020 et 2021, le prix de l’électricité a augmenté de +4% en février 2022. Avec sa dette qui explose, EDF va au devant de gros problèmes. Et il est très probable que le consommateur paie une partie de la facture. C’est donc le prix de l’électricité que vous payez qui va augmenter.


Maintenant j’aimerais vous laisser la parole :

Saviez-vous que les économies réalisables grâce à des panneaux solaires sont aussi élevées ?

Aviez-vous déjà entendu de tels clichés sur les panneaux solaires ?

Faites-le moi savoir en laissant un commentaire juste en-dessous !

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